Les études
L’objectif d’Enertrag est de proposer une trame d’implantation d’éoliennes la plus cohérente possible en prenant en compte les contraintes préexistantes et les spécificités du territoire.
Pour ce faire, une évaluation des effets et des impacts sur l’environnement occasionnés par le projet est réalisée avec les études de faisabilité et d’impacts. Elles regroupent l’étude acoustique, écologique, paysagère, patrimoniale et les études des vents.
Il est nécessaire de mesurer les effets du projet sur l’environnement intervenant à chacune des phases :
- Les travaux préalables et la construction du parc éolien,
- L’exploitation,
- le démantèlement.
L’évaluation des impacts sur l’environnement consiste ensuite à prévoir et déterminer la nature et la localisation des différents effets de la création et de l’exploitation du futur projet, ainsi qu’à hiérarchiser leur importance.
En cas d’impact brut négatif, des mesures d’évitement et/ou de réduction peuvent être prévues et l’impact résiduel est alors évalué. Si celui-ci reste significatif, une mesure de compensation doit être mise en place. Par ailleurs, le maître d’ouvrage peut choisir de mettre en œuvre des mesures d’accompagnement.
Pour le projet éolien de la Vallée des Vignes, Enertrag a réalisé ces différentes études de 2019 à 2021 avec plusieurs bureaux d’études indépendants :
- NCA Environnement (Saintes, 17) pour l’étude du milieu naturel,
- ENCIS Environnement (Niort, 79) pour l’étude du paysage et du patrimoine,
- EREA (Azay-le-Rideau, 37) pour l’étude acoustique,
- ENCIS ENVIRONNEMENT (Niort, 79) pour la réalisation de l’étude d’impact généraliste et l’étude de danger.
Les principaux résultats sont disponibles ci-dessous.

Le volet paysage et patrimoine de l’étude d’impact a été réalisé par Mélanie FAURE, Responsable d’études Paysage à ENCIS Environnement dans le but d’intégrer le projet dans un contexte paysager local. Il s’agit d’étudier sous différents points de vue, et dans un rayon d’environ 20 kilomètres, la visibilité des éoliennes engagées. L’objectif est de ne pas perturber la lecture paysagère.
La paysagiste a abordé le territoire successivement à quatre échelles :
- une aire d’étude éloignée de 9 à 18 km,
- une aire d’étude rapprochée entre 2 et 9 km,
- une aire d’étude immédiate à 2 km autour de la zone d’implantation potentielle (ZIP).
Les points de vue sélectionnés par les membres du comité éolien, visibles sur la carte, ont été transmis à ENCIS Environnement et ont été intégrés à l’étude paysagère.

Le site est situé parmi des paysages de terres viticoles et de champs ouverts. Ce territoire de la plaine de la Saintonge offre des paysages aux lignes horizontales. Les rares éléments verticaux constituent des éléments de repère.
Les parcs éoliens sont un motif déjà bien implanté dans ce paysage de plaine, avec la présence de trois parcs à l’échelle de l’aire d’étude rapprochée, et la présence d’autres parcs à l’ouest, dans l’aire d’étude éloignée. Les espaces entre ces derniers sont assez importants (3 km au minimum), ce qui permet d’éviter les effets de saturation visuelle.
La zone d’implantation est à l’image des paysages de la plaine du nord de la Saintonge. Elle ne présente pas d’éléments particulièrement remarquables.
C’est à la suite de ce travail que les photomontages ont été réalisés : un assemblage de photos de différents points de vue sur lequel une projection du parc envisagé est réalisée (à venir).
Mesures d’évitement, de réduction ou de compensation des impacts
Evitement :
- Respect du périmètre d’éloignement par rapport au réseau départemental et distance minimale de 682 m des premières habitations.
Compensation :
- Compensation des haies impactées, à hauteur de 3 fois le linéaire détruit.
Réduction :
- Intégration des postes de livraison.
- Travail sur les accès pour réduire les linéaires de chemin à créer et éviter tant que faire se peut la coupe d’arbres. Seulement 130 m de haies seront coupés pour l’élargissement de chemins existants.
- Limitation de l’emprise au sol en limitant le nombre d’éoliennes.

Afin de respecter et de préserver la biodiversité, ENERTRAG a réalisé avec NCA Environnement, une étude sur le milieu naturel local. Cette étude dure un an (cycle biologique complet), et permet de recenser les habitats naturels ainsi que la flore et la faune du territoire (notamment oiseaux et chauves-souris) afin de vérifier que le projet éolien, et notamment son implantation, est compatible avec les espèces présentes.
Avifaune
Mesures d’évitement, de réduction ou de compensation des impacts
Evitement :
- Adaptation calendaire des travaux afin de réduire l’impact sur l’avifaune et la faune terrestre lors de la phase chantier,
- Implantation des éoliennes en dehors des secteurs les plus sensibles pour la biodiversité et installation d’éoliennes de grand gabarit.
Réduction :
- Limitation de l’attractivité des éoliennes pour la faune,
- Réduction de l’éclairage de la ferme éolienne afin de réduire l’attraction des chauves-souris,
- Programmation d’un protocole d’arrêt des éoliennes la nuit pour réduire les risques de collisions.
Accompagnement du projet :
- Création de parcelles favorables à la nidification des busards à l’extérieur du parc,
- Protection des nids de busards,
- Sensibilisation des acteurs locaux,
- Suivi de l’activité et de la mortalité avifaune / chiroptère.

Les zones d’habitations les plus proches du site ont fait l’objet de mesures acoustiques par un bureau d’études acoustique indépendant (EREA INGENIERIE) permettant ainsi de réaliser le constat sonore initial.
Afin de caractériser l’ambiance sonore au droit des habitations riveraines au projet de manière précise, une campagne de 7 points mesures a été réalisée sur une période de 21 jours, du 11 mars au 1er avril 2020. Les 7 points de mesures ont été déterminés afin de caractériser au mieux l’ambiance acoustique du site. Les sonomètres ont été positionnés au droit d’habitations représentatives de chacun des lieux-dits et communes concernés.
Les mesures ayant été réalisées en majorité pendant la période de confinement liée à la crise sanitaire, l’ambiance sonore générale peut-être plus faible qu’en moyenne sur l’année du fait de la baisse de l’activité humaine.
Les mesures ayant été réalisées en saison non végétative, les niveaux sonores mesurés sont potentiellement parmi les plus bas de l’année car la végétation est moins abondante et les activités anthropiques moins importantes. Cela permet de se positionner dans un cas conservateur et donc protecteur vis-à-vis des riverains.
La carte ci-après localise les points de mesures et le mât de mesures météorologiques utilisé dans le cadre de l’étude.

- Les niveaux sonores mesurés in situ sont variables d’une journée à l’autre, mais d’une manière générale les niveaux observés de jour comme de nuit sont caractéristiques d’un environnement rural, parfois impacté par la présence d’une route départementale située à l’ouest du projet ou par l’activité agricole.
- Ces niveaux varient globalement entre 25 et 51 dB(A) selon les classes de vent (entre 3 et 10 m/s) et les périodes (jour et nuit) considérées.
- Les niveaux résiduels sont compris globalement entre 25 et 45 dB(A) en période de nuit (22h- 7h) et entre 30 et 51 dB(A) en période de jour (7h-22h), selon les vitesses de vent.
La prochaine étape de l’étude acoustique consiste à modéliser le bruit des éoliennes choisies en fonction du modèle et de leur implantation. Les éoliennes du parc éolien d’Antezant/Saint-Pardoult seront également modélisées lors de l’étude.
Une fois le parc éolien mis en service, une seconde étude sera réalisée afin de confirmer les résultats de la première.
Lexique :
-
- Bruit résiduel : niveau de bruit en l’absence du bruit généré par les éoliennes.
- Bruit ambiant : niveau de bruit incluant le bruit des éoliennes.
- Emergence : différence entre le niveau de bruit résiduel et le niveau de bruit ambiant.
Mesures d’évitement, de réduction ou de compensation des impacts
Réduction :
- Equipement des éoliennes de peignes positionnés sur toutes les pales afin de réduire les émissions sonores tout en conservant la production d’électricité. Ces peignes sont parfois appelés STE (serrated trailing edge : bords de fuite dentelés)

Cette étude se fait via l’installation d’un mât de mesure et permet de quantifier les directions des vents, d’enregistrer l’activité en altitude des chauves-souris et de recenser les enjeux liés à ces espèces.
Enfin, l’étude permet d’établir le lien entre le bruit ambiant, la vitesse et la direction du vent afin de déterminer les différentes ambiances sonores au niveau des zones d’habitations voisines. C’est en grande partie au travers des résultats de cette étude qu’est déterminée la conception du parc éolien.
Le mât de mesure, un outil essentiel
La pose du mât de mesure est réalisée dans le cadre de l’étude écologique et de l’étude vents. Cette structure métallique est composée de girouettes et d’anémomètres sur trois niveaux différents permettant de mesurer l’orientation et la vitesse des vents. Autant d’éléments qui influencent la future production éolienne. Par la suite, un coefficient multiplicateur est appliqué aux mesures pour adapter ces données aux tailles des éoliennes.
Descriptif
- La sonde température enregistre la température de l’air.
- Le balisage lumineux assure la sécurité aérienne.
- La girouette mesure l’orientation du vent.
- L’anémomètre enregistre la vitesse ou la pression du vent.
- Les panneaux solaires alimentent en électricité les différents éléments du mât pour le rendre autonome.
- Le micro-chiroptères captent les mouvements des chauves-souris en altitude.
